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Benjamin Bourlet est étudiant en fin de 1ère année du cursus ingénieur informatique de Bordeaux. En parallèle de ses études, il pratique la natation à haut niveau. Découvrez son sport et la manière dont il réussi gérer sa vie professionnelle et personnelle.

Le parcours académique de Benjamin Bourlet

peux-tu nous parler un peu de ton parcours académique ?

J’ai effectué ma scolarité dans un lycée qui offrait un emploi du temps plutôt particulier, avec des cours uniquement le matin, de 8h à 14h. Cela nous permettait d’avoir nos après-midi libres pour nos activités physiques ou pour nous reposer, un format bénéfique pour des sportifs de haut niveau. Le lycée accueillait beaucoup de sportifs comme moi, ce qui créait une ambiance de soutien mutuel et de compréhension, surtout quand il s’agissait de nos entraînements et compétitions.

Après le bac, je ne voulais pas m’engager dans une classe préparatoire classique, qui aurait été trop exigeante en terme de temps et m’aurait obligé à arrêter la natation. J’ai donc choisi de suivre une prépa intégrée pour pouvoir continuer à allier études et sport. Pour moi, les études restent une priorité, même si la natation est très importante. Je savais que je ne ferai jamais de la natation mon métier, c’est pourquoi j’ai opté pour des études d’ingénieur.

Je suis actuellement en première année à CESI, où je viens de valider mon année. L’année prochaine, je vais poursuivre mes études à Toulouse, en ingénieur informatique.

Son sport : la natation

COMMENT ES-TU TOMBÉ DANS CETTE DISCIPLINE De la natation ?

Ma passion pour la natation vient de ma mère, Séverine Delaporte. Avant de m’avoir, elle faisait partie de l’équipe de France de natation synchronisée. Après ma naissance, elle a arrêté sa carrière pour créer le pôle de natation synchronisée à Bordeaux, qui est aujourd’hui un centre pour les sportifs de haut niveau dans la région.

Dès mon plus jeune âge, j’ai passé beaucoup de temps au bord du bassin avec elle. J’ai donc naturellement commencé à nager dès que j’ai pu. En parallèle, je pratiquais aussi le judo et le handball. J’ai arrêté le judo vers l’âge de 8-10 ans, mais j’ai continué pendant un certain temps à jouer au handball en parallèle de la natation.

Lorsque mes résultats en natation se sont améliorés, et j’ai commencé à me qualifier pour des championnats de France. À ce moment-là, on m’a demandé de faire un choix entre les deux sports.

Vers l’âge de 12-13 ans, j’ai donc décidé de me concentrer uniquement sur la natation. Ce choix a été influencé par mes bons résultats en natation et par le soutien de ma mère. Depuis, je me consacre entièrement à ce sport, ce qui m’e permet de participer à des compétitions de haut niveau et de continuer à progresser dans cette discipline.

à quoi ressemble une saison d’entrainement à ton niveau de natation ?

Une saison d’entraînement en natation s’étend de septembre à juin et se divise en deux parties :

  • Septembre à décembre : Période de petit bassin (25 m).
  • Décembre à juin : Période de grand bassin (50 m).

Chacune de ces périodes comporte une période de charge : on se concentre sur l’augmentation de l’endurance aérobique avec des entraînements intenses et peu de récupération ; et une période de décharge : l’accent est mis sur la vitesse et l’explosivité, avec des exercices de haute intensité sur une courte durée, permettant de gagner en puissance et en rapidité.

En général, voici comment se déroule une semaine d’entraînement :

  • En période de charge :
    • 5 à 6 entraînements dans l’eau par semaine, ce qui est relativement peu par rapport aux autres nageurs de haut niveau qui s’entraînent souvent 10 fois par semaine. Nous travaillons davantage sur l’endurance et l’aérobic.
    • 2 séances de préparation physique (musculation) par semaine, chacune durant environ 2 heures.
  • En période de décharge :
    • Les 5 entraînements dans l’eau sont maintenus, mais nous travaillons cette fois sur la vitesse et l’explosivité.
    • Les séances de musculation se concentrent davantage sur des exercices dynamiques, avec des répétitions lourdes mais moins nombreuses, pour travailler le système nerveux et l’explosivité.

Chaque année en février, l’équipe part en stage à l’étranger, généralement en Espagne. Ces stages offrent l’avantage de changer d’environnement, ce qui est bénéfique mentalement, et permettent d’augmenter la charge d’entraînement avec deux séances par jour. Cela aide également à améliorer la résistance à l’acide lactique, un élément clé pour les performances en compétition.

La gestion de sa vie étudiante, sa vie perso et son sport

Comment arrives-tu à concilier vie étudiante, vie personnelle et natation ?

Étant donné que j’ai intégré une structure adaptée aux sportifs de haut niveau au lycée, cela a facilité la gestion de mon temps entre études et natation.

Concernant ma famille, ma mère – ancienne membre de l’équipe de France de natation synchronisée, et mon père – ancien compétiteur en handball, m’ont toujours soutenu. Cette culture sportive familiale a été une source inestimable de motivation et de compréhension.

Le soutien de mes amis à l’école et à l’entraînement m’a également beaucoup aidé. Mes camarades de classe valorisaient mes résultats sportifs et m’encourageaient. À l’entraînement, nous formions une équipe soudée, ce qui rendait les séances plus dynamiques et motivantes.

En résumé, la conciliation de ma vie étudiante, personnelle et sportive repose sur un soutien constant de mon entourage et sur la mise à disposition de structures adaptées. Tous ces éléments m’aident à maintenir un équilibre sain entre mes différentes obligations.

Son palmarès

Quel est ton palmarès ?

Les compétitions sont divisées par catégorie d’âge jusqu’à 18 ans. À 14 ans, j’ai participé à mes premiers championnats de France. C’était la première édition « jeunes » et j’ai terminé à la 4ème place.

À 15 ans, je me suis qualifié pour les championnats de France junior, mais cette année-là, en raison de la pandémie de COVID-19, l’événement a été annulé. Heureusement, grâce à mon statut de sportif de haut niveau, j’ai pu continuer à m’entraîner pendant cette période.

À 16 ans, j’ai participé aux championnats de France junior et aux championnats de France en petit bassin (25m), où j’ai encore terminé 4ème.
À 16 ans également, j’ai participé à mes premiers championnats de France open toute catégorie, où j’ai eu l’occasion de nager aux côtés de grands noms comme Florent Manaudou. Cette même année, j’ai aussi pris part à ma première compétition internationale à Canet, nageant avec des athlètes ayant participé aux Jeux Olympiques.

À 17 ans, j’ai encore une fois terminé 4ème en petit bassin lors des championnats de France, et à 18 ans, j’ai fini 4ème dans la même catégorie.

En mars de la même année, je me suis qualifié pour les championnats de France élite, où j’ai réalisé une performance notable au 100m papillon avec un temps de 55.32. Cela m’a permis de me classer 24ème français toute catégorie, et de nager aux côtés de nageurs renommés, comme Maxime Grousset.

Grâce à ce temps, j’ai établi un record au sein de mon club, les Girondins de Bordeaux, ainsi que celui de la Gironde. Je suis devenu le 3ème meilleur performeur de tous les temps en Nouvelle-Aquitaine !